Embaucher quelqu'un en Inde a permis à l'entreprise d'économiser environ 40 % sur les coûts de main-d'œuvre, a-t-il déclaré au Journal.
Depuis la pandémie, certaines entreprises technologiques ont embauché des travailleurs à distance à l'étranger, parfois au milieu de licenciements.
L'anecdote d'un PDG au Wall Street Journal met en évidence un risque potentiel auquel les travailleurs peuvent être confrontés en demandant à leur patron de les laisser travailler à distance de manière permanente : l'entreprise pourrait plutôt externaliser leur travail.
C'est ce qui s'est passé lorsqu'une employée de la Society for Human Resource Management qui voulait changer d'État a suggéré qu'elle pourrait travailler à distance dans son rôle technique aux États-Unis, a déclaré le PDG de l'entreprise, Johnny Taylor Jr., au Journal.
Taylor a plutôt décidé de sous-traiter le rôle de l'employé à quelqu'un en Inde, et la délocalisation du poste a permis d'économiser environ 40 % sur les coûts de main-d'œuvre, a-t-il déclaré au WSJ.
La Society for Human Resource Management a une politique de travail à distance hybride qui permet aux employés de travailler à domicile le vendredi et le lundi, a déclaré un porte-parole de l'entreprise à Insider.
Taylor n'est pas le seul à chercher à exploiter la main-d'œuvre étrangère – où la rémunération moyenne des emplois technologiques est souvent bien inférieure à celle des États-Unis.
Le travail à distance pour les travailleurs américains a explosé pendant la pandémie. Mais alors que certaines entreprises continuent de lutter pour trouver des travailleurs et que les entreprises cherchent à réduire leurs coûts, la délocalisation des postes à l'étranger pourrait connaître une augmentation, a précédemment rapporté Jacob Zinkula d'Insider.
Cela pourrait nuire en particulier aux cols blancs aux États-Unis – un groupe qui a été particulièrement touché par les licenciements l'année dernière. Si davantage d'entreprises américaines externalisent, ce qui signifie qu'elles ouvrent leurs offres d'emploi aux travailleurs étrangers, les cols blancs pourraient se retrouver en concurrence avec un bassin mondial de candidats.
Certaines entreprises technologiques se sont déjà tournées vers la main-d'œuvre étrangère, notamment en Amérique latine, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a rapporté Aki Ito d'Insider. Il s'agit d'un changement radical pour une industrie qui donne souvent la priorité à la collaboration en personne, a rapporté Ito, et le nombre d'entreprises envisageant cette option est en augmentation. Les entreprises qui cherchaient à embaucher des ingénieurs aux États-Unis ou en Amérique latine ont bondi à 75 %, a rapporté la plateforme de recrutement technologique Laskie en mars. Il y a un an, 55 % des entreprises envisageaient des candidats américains et latino-américains.
"Les entreprises technologiques américaines disent : 'Nous pouvons embaucher un ingénieur aux États-Unis pour 300 000 dollars ou nous pouvons embaucher quelqu'un de formidable à l'international avec une expérience très similaire pour 75 000 dollars'", a déclaré Chris Bakke, PDG de la plateforme de recrutement technologique Laskie, à Insider. .
Néanmoins, seuls les postes qui pourraient être complétés entièrement à distance risquent d'être impactés. Et le nombre de postes à distance offerts aux États-Unis n'a cessé de diminuer, d'autant plus que de plus en plus d'entreprises imposent des politiques de retour au bureau. Alors que le travail entièrement à distance aux États-Unis a culminé à 60 % en 2020, en mars, seulement 13 % environ des offres d'emploi aux États-Unis étaient à distance, selon la société de recrutement Manpower Group. L'année précédente, 17 % des offres d'emploi proposaient du travail à distance.